Ce blog étant en partie consacré à l'univers du métal et notamment à certains bassistes que j'affectionne tout particulièrement, voici venu le temps d'une petite présentation de celles sur qui j'ai jeté mon dévolu musical… à savoir mes propres instruments à fréquence grave. Et à tout seigneur tout honneur, voici la basse sur laquelle je joue principalement.
Il s'agit d'une Yamaha RBXJM2 6 cordes de couleur Inca Silver (un gris métallisé mat). Cet instrument est un modèle signature du bassiste de Dream Theater, John Myung. Possédant déjà le modèle RBX6JM 1, dans la logique des choses, je me suis procuré son évolution car ce type de basse correspond bien à mon style de jeu favori : le métal progressif.
Cette basse est clairement orientée rock tant au niveau design que de l'électronique. Elle possède un corps en aulne (un bois produisant des son riches en harmoniques et d'un poids très léger), un manche 24 frettes en érable favorisant la conduction du son et une touche en palissandre (bois produisant un son plus rond et plus chaud). L'accessibilité aux aigus est facilitée par un corps échancré dans sa partie inférieure.
Par rapport à la RBXJM 1, le manche est plus court avec un diapason (longueur vibrante des cordes) de 34" soit une longueur 864 mm (contre 35" auparavant). Cette caractéristique facilite le jeu rapide car l'écartement entre les cases est moindre sur la partie du manche côté sillet. La touche peinte en noir et recouverte d'un verni mat est sobrement ornée de points de repères "classiques". Je signalerais juste une incrustation très esthétique à la 12ème case d'un signe yin et yang du plus bel effet. A noter également que le chevalet est monobloc.
Au niveau de l'électronique, la RBXJM2 est dotée d'un micro Seymour Duncan Custom Pickup SMB-6a qui est une version déclinée en 6 cordes des micros que l'on peut trouver sur les MusicMan Stingray… ce qui pour moi constitue un gage de qualité et une continuité car ma seconde basse est justement une légendaire Stingray. Au niveau des trois potentiomètres, la déclinaison proposée est : volume, médiums et basses/aigus (potentiomètre jumelé).
A noter que Myung a joué sur la RBXJM2 (ou certains de ses prototypes dont notamment un modèle customisé par un micro Soapbar EMG au son plus polyvalent que le Seymour Duncan) à partir de l'album Six Degrees of Inner Turbulence avant de collaborer avec MusicMan sur l'album Systematic Chaos en vue de développer un modèle Bongo signature
Une fois branchée, l'instrument se caractérise par un son très puissant avec un micro Seymour Duncan fidèle à sa réputation de gros son qui tâche. Le "monstre" est bien équilibré et sa réactivité face à un jeu d'attaque constitue un de ses points forts. Son excellent comportement même dans le cas d'une attaque très appuyée contribue à donner à votre jeu une impressionnante présence, épaulé en cela par des graves ronds et chauds et des médiums puissants (à condition de les pousser un peu). Le rendu des aigus et le rapprochement des cordes ne favorisent pas le jeu en slap mais l'instrument permet par contre d'évoluer très facilement en plans tapping ou en jeu rapide. Trop poussés, les aigus deviennent métalliques et manquent un peu de rondeur, atténués ils permettent de poser idéalement des lignes lentes plus en nuance. Globalement, le niveau de sortie de cette basse est impressionnant surtout au niveau des fréquences graves. En poussant vraiment, on peut mettre même obtenir des distorsions "naturelles" rappelant le final d'un morceau comme "Repentance" sans ajouter d'effet.
Grâce sa très bonne tenue au niveau de l'attaque qui permet de bien "rentrer dedans" et à sa puissance dantesque au niveau de graves et des bas médiums principalement, cette basse est évidemment faite pour le métal et les musiques affiliées. Elle dispose en plus d'une spécificité sonore qui lui permet de jouer les troubles fêtes en se détachant nettement des autres instruments du groupe tout en continuant à assurer une unicité de son. En outre, c'est un instrument très abordable : 1100 euros neuf, ce qui pour une 6 cordes signature équipée d'un micro de grande marque est un prix très raisonnable.
Concernant la Bongo 6 cordes signature sur laquelle traveille actuellement John Myung et dont on a pu voir un prototype en concert sur la tournée Systematic Chaos, elle n'est pas encore commercialisée. Toutefois, quand on sait que le modèle 5 cordes est vendu 2839 euros… cela laisse présager d'un tarif très, très élevé pour ce bijou ! Wait and see !
Saga littéraire d'une richesse impressionnante de par le foisonnement de ses personnages et des intrigues qui les lient, Le Trône de Fer (A Song of Fire and Ice en VO) se déclinera bientôt sous forme de série TV. Les droits télévisuels ont en effet été rachetés par HBO, une chaîne câblée américaine qui a réalisé entre autres : Rome, Les Sopranos, Deadwood, Sex and the City ou Six feet under.
En terme de romans, Le Trône de Fer était initialement prévu en trilogie mais l’auteur, George Raymond Richard Martin, a tellement travaillé et développé son univers qu’il table désormais sur 6 ou 7 volumes. La série télévisée comprendrait pour sa part 12 épisodes par volume mais il reste à savoir quand l'auteur pourra achever cette œuvre si ambitieuse car il reste encore 3 tomes à rédiger. Une date annoncée sans certitude parle de 2011 mais rien n'est moins sûr car les nombreuses pistes lancées par Martin complexifient le processus d'écriture… il devient difficile de réunir toutes les pièces du puzzle !
Voici la déclinaison bibliographique de la saga telle qu'elle est parue ou paraîtra :
A Game of Thrones (1996)
Découpé en deux volumes en français
Le Trône de Fer (A Game of Thrones 1/2)
Le Donjon Rouge (A Game of Thrones 2/2)
A Clash of Kings (1999)
Découpé en trois volumes en français
La Bataille des Rois (A Clash of Kings 1/3)
L'Ombre Maléfique (A Clash of Kings 2/3)
L'Invincible Forteresse (A Clash of Kings 3/3)
A Storm of Swords (2000)
Découpé en quatre volumes en français
Les Brigands (Intrigues à Port-Réal pour la version poche) (A Storm of Swords 1/4)
L'Epée de Feu (A Storm of Swords 2/4)
Les Noces Pourpres (A Storm of Swords 3/4)
La Loi du Régicide (A Storm of Swords 4/4)
A Feast for Crows (2005)
Découpé en trois volumes en français
Le Chaos (A Feast for Crows 1/3)
Les Sables de Dorne (A Feast for Crows 2/3)
Un Festin pour les Corbeaux (A Feast for Crows 3/3)
A Dance with Dragons (à paraître)
The Winds of Winter (à paraître)
A Dream of Spring (à paraître)
Le Trône de Fer peut être qualifié d'uchronie se déroulant dans un univers proche de l'Europe médiévale et reprenant des éléments de la Guerre de 100 ans et de la Guerre des Roses. La saga met en scène la guerre militaire et diplomatique que se livrent des grandes maisons pour le contrôle du continent de Westeros et des Sept Couronnes qui le composent. Les principales maisons intriguantes sont les suivantes : la Maison Stark (Le Loup-Garou), la Maison Baratheon (Le Cerf Couronné), la Maison Lannister (Le Lion), la Maison Targaryen (Le Dragon), la Maison Tully (La Truite), la Maison Greyjoy (La Seiche), la Maison Tyrell (La Rose) et la Maison Martell (Le Soleil transpercé d'une Lance) auxquelles s'ajoutent une multitude d'autres familles. Les liens et relations entre les différentes lignées et leurs vassaux sont multiples et de nombreuses réminiscences du passé viennent encore enrichir le tout. A noter que le nom de la saga en français vient du trône sur lequel prend place le Roi, une structure de métal pour le moins inconfortable faite de lames et de morceaux d'acier saillants.
La force de Martin est de dépeindre, avec une précision que n'aurait pas reniée Zola, le destin croisé de personnages pris dans des jeux de pouvoirs complexes. Si complexes en fait que sans quelques repères géographiques et un récapitulatif des principaux acteurs, il est facile de se perdre. L'ensemble est grandiose et haletant pour les amateurs du genre mais avec une nuance concernant la faible part accordée au surnaturel qui rend accessible les romans à un plus grand nombre selon moi. Nous ne sommes pas dans un univers où la magie est omniprésente. Elle se manifeste de manière ponctuelle à travers l'existence de créatures mythiques et des pouvoirs dont sont dotés quelques personnages. Au contraire, la foi et les croyances religieuses sont particulièrement mises en avant.
L'intrigue de départ est la suivante : voici 15 ans que la Maison Targaryen, la dernière dynastie régnante sur Westeros, a perdu le pouvoir et que s'est étiolée la belle unité des Sept Couronnes. Robert Baratheon, le nouveau Roi régnant, est un souverain qui préfère s'adonner aux plaisirs de la vie plutôt qu'à la dure réalité du gouvernement. Sa Reine, Cersei Lannister, issue d'une famille extrêmement puissante de seigneurs de l'Ouest, exerce en parallèle un pouvoir "derrière le trône" sur fond de manigances et de complots savamment orchestrés. Suite à la mort de son conseiller personnel en qui Robert Baratheon avait toute confiance, ce dernier lui choisit comme successeur Eddard Stark, un Seigneur du Nord avec qui il a mené la campagne contre les Targaryen. Malheureusement, Stark n'est pas un homme de cour mais un militaire droit et juste. Et alors qu'il commence à se noyer dans les méandres de la politique, à l'extrême Nord, au delà du Mur (une fortification de glace construite en des temps immémoriaux pour protéger les royaumes humains), des tribus des sauvages s'apprêtent à envahir les Sept Couronnes…
Tout au long des romans, les rebondissements sont nombreux. Martin n'hésite pas, pour surprendre le lecteur, à sacrifier ses personnages importants soit en les tuant, soit en dépeignant leur déchéance sociale. Le tout est écrit dans un style très original, le plus souvent à la troisième personne. L'ordre chronologique n'est pas toujours linéaire, ce qui nécessite de garder en tête le facteur temps afin de bien assimiler l'enchaînement des événements. Par exemple, Martin peut décrire la même scène mais vécue par des héros différents.
Chaque chapitre est présenté du point de vue d'un des personnages principaux de la saga. Cette structure devrait d'ailleurs permettre plus facilement une adaptation à l'écran car le scénario s'avère déjà "prédécoupé" en scènes. Si l'on ajoute à cela le souci du détail dont fait preuve l'auteur dans ses descriptions, le travail d'adaptation à l'écran s'annonce à la fois plus facile au niveau de la création des décors, des costumes ou du profil des personnages mais également ardu tant la masse d'informations à traiter est colossale. Le dilemme sera certainement d'opérer des coupes franches afin d'extraire la substantifique moelle de cette épopée pour une série télévisée.
Dans un même volume, une bonne dizaine de chapitres s'enchaînent, ce qui permet de creuser les dimensions psychologique et émotionnelle des héros. Ici, pas de manichéisme à outrance, chaque personnage suit la ligne de conduite propre à sa famille et à son rang mais cache également tout un ensemble de travers : inceste, traîtrise, mensonge, trahison… Ces comportements décadents "teintent" le récit et donnent à l'ensemble une véritable dimension dramatique. Je précise qu'il est fortement déconseillé au lecteur de trop s'attacher à un héros sous peine d'être fortement désabusé par ce qui risque de se produire. Malheureusement, pour ceux qui aiment s'identifier aux personnages de romans, cette situation est difficile à vivre. Aussi, je prie pour qu'il n'arrive rien à ma petite Reine Cersei, une femme si merveilleuse !
Site ressource en français : http://www.lagardedenuit.com/
Site officiel de l'auteur : http://www.georgerrmartin.com/
1. zobi-la-couenne le 19-07-2008 à 08:23:46
Y'a les romans, le jeu de rôles et maintenant HBO prépare la série TV. Guettez sur le ouèbe cela commence à prendre des proportions énormes.
2. Antho le 05-08-2008 à 09:56:37
Ca ne peut avoir que des proportions énormes étant donnée l'ampleur de la saga. je suis en train de regarder la série Rome et c'est déjà très bien fait.
Les décors sont de qualité et les costumes bien réussis. En plus, il y a un cocktail sexe et sang qui titille notre fascination naturelle pour ces deux ingrédients indispensables d'une bonne production politiquement incorrecte.
Espérons que la série sur le Trône de Fer sera dans la même veine car niveau politiquement incorrect, elle constitue sans doute la quintessence de ce qui peut se faire en la matière !
Le principe du jeu est simple. En début de partie, chaque joueur tire au hasard un personnage possédant différentes capacités propres et des caractéristiques qui évolueront au fil de la partie. Celles-ci sont la vie, l'or, la force et l'habileté. Parmi les héros pouvant être incarnés, on retrouve tous les grands classiques de l'univers médiéval fantastique : voleur, guerrier, nain, elfe, magicien... Le but est alors de parcourir une série de régions afin d'atteindre le centre du plateau appelé la Couronne de Commandement. On compte en tout trois régions : la région extérieure (celle où débutent les joueurs), la région médiane et la région intérieure. Plus le joueur se rapproche du centre, plus la difficulté augmente. Le plateau compte, à la manière d'un jeu de l'oie en plus évolué, de nombreuses cases dans lesquelles les personnages se déplacent en jetant des dés et font des rencontres. Au fil de la partie, ils gagnent de l'expérience et deviennent plus forts afin de pouvoir progresser vers le centre.
Les mécanismes de jeu instaurent une forte rivalité entre les personnages et il n'est pas rare que des conflits éclatent lorsqu'il s'agit de piller les trésors durement acquis par ses adversaires. Une fois qu'un joueur atteint la Couronne de Commandement au centre du plateau, il doit grâce aux nouveaux pouvoirs qu'elle lui confère, exterminer tous les autres joueurs de la partie. Pour atteindre ce lieu final, il faut traverser une case nommée la Vallée du Feu qui est accessible uniquement à ceux détenant le fameux talisman dont le jeu tire son nom.
Après avoir testé Talisman IV, le premier constat est que le matériel a été entièrement revu à la hausse en terme de qualité : le plateau a été redessiné, les marqueurs vie, force et habilité sont représentés par des pions moulés en plastique de couleur et j'adresse une mention spéciale aux pièces d'or et aux dés qui sont de toute beauté. Côté personnages, retour à des figurines 2D sur des socles au design très actuel et de qualité. Par contre, au niveau des mécanismes de jeu, nous avons là une copie conforme par rapport aux éditions précédentes. C'est donc bien d'une réédition qu'il s'agit et non d'une refonte.
En cours de jeu, la version de base de Talisman IV arrive malheureusement assez vite à saturation. Le faible renouvellement des situations instaure une redondance des séquences. Il y a au final une trop faible variété de cartes rencontres, monstres ou objets comparée au rythme auquel s'enchaînent les tours. L'exploration des lieux du plateau perd vite son intérêt ludique (et ce dès la première partie) car la course au talisman adopte un aspect avant tout mécanique. Les personnages tournent pour multiplier les rencontres, gagner de l'expérience et la stratégie se retrouve vite éclipsée par la chance. En outre, le dragon est un peu "faiblard" et l'ensemble manque clairement de "boss" pour conserver une certaine part d'incertitude lorsque les personnages sont blindés d'objets magiques et de pouvoirs (seul le démon tient la route à haut niveau).
Mais tout n'est cependant pas négatif et je ne voudrais pas ici faire le procès assassin d'un jeu que je défends depuis toujours. Talisman IV conserve encore une part de magie pour les joueurs aimant se remémorer la bonne époque mais il est indéniable que l'euphorie de début de partie laisse au fur et à mesure la place à une certaine frustration. Les choses ont en effet bien changé depuis le temps où Talisman régnait en maître sur le monde des jeux d'aventure. J'ai l'impression que la gamme n'a pas su réellement évoluer et accuse du retard par rapport à des jeux de nouvelles générations aux mécanismes plus pointus tels que Runebound ou Horreur à Arkham 2ème édition.
Au final, il s'avère que le piment de nos antiques parties provenait avant tout des "plus" incontournables apportés par les extensions du jeu notamment dans sa deuxième édition avec les fins alternatives (Talisman the Adventure), les carrières avancées (Talisman City), les nouvelles zones de jeu (Talisman Dungeon) et les univers alternatifs (Talisman Timescape... ah yes le Chainsaw Warrior !). Ce constat est évident lorsqu'un joueur de Talisman IV atteint la Couronne de Commandement et doit se contenter de jeter un dé en essayant de faire entre 4 et 6 pour savoir s'il extermine ses adversaires... un final peu palpitant par rapport aux rebondissements qui caractérisaient la deuxième édition et ses multiples variantes (on oubliera la 3ème qui fut une pathétique expérience commerciale rapidement avortée).
Alors il faut désormais attendre que cette 4ème édition dispose d'une gamme plus étoffée et comme la licence vient d'être rachetée par Fantasy Flight Games, tous les espoirs sont permis. Talisman possède de plus une forte communauté de joueurs très fidèles qui créent eux-mêmes leurs règles et extensions et contribuent à faire vivre le jeu lorsque les éditeurs ne suivent plus. Enfin, dans sa version de base, Talisman IV reste simple d'accès, ouvert aux joueurs débutants et constitue donc une bonne occasion de faire partager sa passion. C'est déjà très bien en soi et pour le reste, nous verrons bien...
Une mine d'or pour Talisman (toutes éditions confondues) : www.talismanisland.com
Site de Black Industries (éditeur de la 4ème édition) : http://www.blackindustries.com
Site de Fantasy Flight Games (repreneur des droits) : http://www.fantasyflightgames.com
Pour finir, quelques informations sur le jeu vidéo adapté de Talisman :
Site de Capcom : http://www.capcom.com/digital/talisman
Trailer du jeu vidéo
1. zobi-la-couenne le 16-04-2008 à 17:21:48
Ce "bête jeu de l'oie' y gagnera certainement lorsque l'on aura enfin pu y ajouter les suppléments qui ont fait la force de la gamme d'antan, à savoir une très grande variété de cartes, de lieux, de personnages et de fins (6 différentes me souviens-je)
2. Antho le 28-04-2008 à 12:11:54
On est bien d'accord concernant les suppléments, ce sont eux qui ajouteront de la force au jeu mais encore faut-il qu'ils soient réédités. Il y a en a effectivement 6 en tout : expansion, dungeon, city, timescape, adventure et dragons.
Pour l'instant c'est la guerre des droits mais je pense que Fantasy Flight Games est un très bon éditeur comme le prouvent des jeux comme Runebound, A Game of Thrones ou Arkham Horror alors je suis assez confiant sur le devenir de Talisman.
Reste juste à savoir si la version 4 qu'ils vont ressortir sera le même que celle de Black Industries ou s'ils vont nous jouer le coup du commerce non équitable.
Avec la récente ressortie de Cortland, j'ai souhaité faire un clin d'oeil à un autre bassiste de grande classe pour lequel j'ai beaucoup d'admiration et de respect. Il appartient, tout comme John Myung, à cette catégorie de musiciens "hors normes" qui frappent à la porte du panthéon des légendes de la basse. Ce virtuose est un américain nommé Sean Malone, un artiste multi-instrumentiste excellant dans le jeu de basse fretless (basse dont la touche n'est pas incrustée de frettes) et reconnu comme l'un des principaux ambassadeurs du Stick Chapman. Sean Malone est également l'auteur de méthodes pédagogiques : Music Theory for Bassists, Dictionary Of Bass Grooves et A Portrait of Jaco Pastorius. Il est réputé pour être un excellent théoricien donnant des conférences dans des instituts comme la Society for Music Theory et la Glenn Gould Conference ainsi qu'à l'Université du Missouri. Présentation de l'univers céleste de ce musicien à nul autre pareil...
Originaire du New Jersey, Sean Malone est l'un des membres du line up originel du groupe Cynic récemment reformé. Véritable phénomène musical originaire de Floride, Cynic créa l'événement en 1993 avec son unique album Focus, un OVNI mélangeant inspiration jazz, death et métal. Après de nombreuses sessions studio dans des styles extrêmement variés et un projet solo aux tonalités mêlant jazz, fusion, world music et classique nommé Cortland (1996), Sean Malone fonde en 1998 Gordian Knot avec d'anciens musiciens de Cynic. Si Malone a participé à de nombreux groupes (comme Office of Strategic Influence, Aghora ou Spiral Architect), Gordian Knot est certainement celui dans lequel il s'est le plus investi à titre personnel. Son écoute permet d'apprécier toute l'étendue du talent de l'artiste qui, associé à Paul Masvidal, Jason Gobel et Sean Reinert notamment, mélange composition et improvisation.
A ce jour, Gordian Knot a réalisé deux albums studio (le groupe ne fait pas de prestation live par choix) : Gordian Knot en 1999 et Emergent en 2003. La formation, illuminée par le talent de son leader, développe une musique rock/métal progressive très avant-gardiste. Elle alterne les riffs musclés et les morceaux planants appuyés par des thèmes interprétés au stick Chapman, sans oublier les incontournables phrasés jazz qui constituent la marque de fabrique de Sean Malone. Les titres sont d'un très haut niveau technique, avec des parties solos très impressionnantes et des harmonies complexes... parfois même dissonantes. Les premières écoutes sont d'ailleurs déroutantes pour une oreille non avertie (mais n'est ce pas là l'apanage du progressif ?). L'une des forces de Gordian Knot est d'accueillir lors des sessions d'enregistrement de nombreux invités prestigieux tels que Steve Hackett de Genesis, Bill Bruford de King Crimson et Yes, Ron Jarzombek de Watchtower et Spastic Ink mais aussi Jim Matheos de Fates Warning et bien d'autres amis de Malone dont John Myung de Dream Theater... le monde est petit !
Il reste à évoquer le matériel que Sean Malone utilise. Outre le stick Chapman, il se produit souvent avec une basse Kubicki Ex Factor 4 cordes (luthier californien) ou une Ibanez GWB-1 5 cordes fretless. En terme d'amplification, il préfère "se brancher" directement sur la console mais apprécie également les amplificateurs de marque Ampeg.
Au final, Sean Malone possède une formation musicale jazz qu'il associe à la perfection à de multiples autres styles. Lorsqu'il joue dans des formations comme Gordian Knot ou Cynic, le résultat est surprenant et bluffant... on approche là d'un concept presque ultime en terme de basse : celui d'un Jaco Pastorius qui officierait dans un répertoire métal !
Ah oui ! Une dernière remarque importante concernant la personnalité de Sean Malone, il reste avant tout une personne modeste malgré son immense talent... et c'est assez exceptionnel pour le signaler et le saluer !
Voici le site officiel de Sean Malone : http://www.seanmalone.net/index.html
Interview de Sean Malone
Quelques vidéos :
Trailer de l'album Emergent
Exercices sur Ibanez GWB-1 5 cordes fretless
Sean Malone sur scène
Sean Malone et son stick Chapman
1. zobi-la-couenne le 31-05-2008 à 21:04:26
Dommage que les musiciens les plus talentueux ne soient jamais charismatiques.
2. Antho le 02-06-2008 à 12:12:37 (site)
Dommage surtout que la musique que ce genre de musicien écrit ne soit pas relayée sur les médias. Pas assez mainstream comme concept !
Après un premier jeu nommé Chainmail (wargame avec figurines inspiré du Seigneur des Anneaux) écrit avec Jeff Perren en 1966, Gygax fonde la compagnie Tactical Studies Rules (TSR) et édite la première version de Donjons & Dragons (D&D) en janvier 1974, une co-création réalisée avec Dave Arneson. Il développe ensuite une nouvelle version du jeu nommée Advanced Dungeons & Dragons (AD&D). Dans les années 1980, il est contraint de quitter la compagnie qu'il avait fondée sans conserver les droits de ses créations. Il écrit ensuite sans l'accord de TSR des romans se déroulant dans son univers : Greyhawk. Ses autres jeux comme Dangerous Journeys puis Legendary Adventures ne connurent pas le même succès que Donjons & Dragons. En 1997, TSR est rachetée par Wizards of the Coast qui décide alors de réunir D&D et AD&D en une nouvelle édition : l'édition 3.0 (devenue par la suite édition 3.5) pour laquelle Gary Gygax écrivait parfois dans les pages de revues associées en qualité d'auteur indépendant.
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