Voici plusieurs années que l'on parle d'une adaptation cinéma de la saga ultime de l'Heroic Fantasy écrite par Michael Moorcock : le cycle d'Elric de Melniboné. Les choses semblent se préciser actuellement puisque l'auteur, lui-même consultant sur le projet, s'est exprimé sur le sujet dans la préface d'un recueil de nouvelles intitulé "Elric et la porte des Mondes". Le film serait mis en chantier début 2008.
Parmi les choses déjà acquises : le maître nous annonce que Universal a définitivement acheté la licence et que le rôle titre sera joué par le comédien Paul Bettany (interprète de Silas dans le Da Vinci Code). Le choix de l'acteur a été validé par la production sur proposition du romancier. Côté réalisation, ce sont les frères Weitz (American Pie, A la Croisée des Mondes : la Boussole d'Or... hem !) qui sont chargés de l’écriture du script. Le film s'inscrirait dans la mouvance de la Dark Fantasy et d'oeuvres ayant connu un succès récent comme Le Labyrinthe de Pan ou Les Fils de l'Homme. On parle d'une trilogie dont le premier volet regrouperait "Elric de Melniboné" et "La Cité qui rêve". Le troisième opus se concentrerait quant à lui sur le roman "Stormbringer".
Pour l'instant rien n'est décidé et le nom du réalisateur n'est pas connu. Moorcock souhaite confier cette lourde tâche à un réalisateur français qui "apporterait la sensibilité convenable au personnage". Nous suivrons avec attention l'évolution de ce projet.
Pour mémoire, rappelons qu'Elric est un personnage de fiction inventé par l'écrivain anglais Michael Moorcock. Il est le héros d'un cycle comptant globalement 9 ouvrages repères :
Elric des Dragons (Elric of Melniboné (The Dreaming City), 1972
La Forteresse de la Perle (The Fortress of the Pearl), 1989
Le Navigateur sur les Mers du Destin (The Sailor on the Seas of Fate), 1976
Elric le Nécromancien (The Weird of the White Wolf), 1977
La Sorcière Dormante (The Sleeping Sorceress), 1977
La Revanche de la Rose (Revenge of the Rose), 1991
L'Epée Noire (The Bane of the Black Sword), 1977
Stormbringer (Stormbringer), 1977
Elric à la fin des Temps (Elric at the End of Time), 1981
Pour ceux qui n'auraient pas le courage de lire l'oeuvre dans son intégralité, le premier et le dernier roman de la saga constituent une bonne approche.
Elric est un albinos dont la faible constitution le contraint à consommer de nombreuses drogues jusqu'à ce qu'il croise le destin d'une épée buveuse d'âmes nommée Stormbringer. En drainant le fluide vital de ses adversaires, la lame maudite redonne au héros la vigueur qui lui fait si cruellement défaut. Elric est un personnage hanté hériter d'un Empire en pleine décadence : Melniboné. Contrairement aux héros classiques de Fantasy, il ne recherche pas la gloire et la richesse mais œuvre pour apporter la paix et l'équilibre cosmique sur le monde des Jeunes Royaumes. Il représente l'archétype même de l'anti-héros. Personnage torturé, il abandonne son trône, provoque la mort de ses proches et apporte le malheur partout où il passe allant même jusqu'à conduire lui-même le raid qui marquera la destruction de sa propre nation. La relation qu'Elric entretient avec son épée noire constitue l'un des points forts de la saga : qui de l'épée ou du héros dirige l'autre ?
A la fin du cycle, Elric trouve temporairement la paix à Tanelorn (un hommage est rendu à cet épisode à travers le nom de ce blog) mais il est contraint de repartir au combat pour stopper les hordes déferlantes du chaos menées par son ennemi juré : le théocrate Jagreen Lern. Lors du combat final, il réveille les dragons endormis de Melniboné pour qu'ils combattent à ses côtés.
Elric est en outre une des incarnations du Champion Eternel, un héros récurrent de l'oeuvre de Moorcock dont la destinée est étroitement liée à celle du monde dans lequel il vit et sur lequel il influe par ses actes. Son destin est de rétablir la Balance entre la Loi et le Chaos dans le Multivers, un univers composé d'une multitude de mondes parallèles possédant chacun leur propre incarnation du Champion Eternel et dont les Jeunes Royaumes font partie. Les autres incarnations les plus connues de ce héros sont Hawkmoon, Corum et Ereckosé. Un cycle de romans est d'ailleurs construit autour de chacun de ces personnages.
Le monde des Jeunes Royaumes est dominé par le Chaos, principe cosmique opposé à la Loi. Le Chaos désigne à la fois l'anarchie, le désordre et la magie, mais aussi l'attachement aux libertés individuelles et le bouillonnement créateur tandis que le Loi désigne l’ordre, la justice, la technologie mais aussi l’ennui et la conformité. Les personnages rencontrés par Elric sont donc attirés par la Loi ou le Chaos et leurs actions sont interprétables suivant ce schéma binaire. Elric lui-même est à l’origine un serviteur du Seigneur du Chaos nommé Arioch, cruel et décadent. Toutefois, de part sa curiosité, sa découverte de mondes étrangers et ses doutes perpétuels, il finit par être attiré par la Loi au détriment de sa destinée. Elric représente un équilibre instable entre la Loi et le Chaos et un enjeu du combat incessant que se livrent les Dieux de chaque camp. Il est le symbole de la volonté des hommes de s’affranchir des Dieux qui les manipulent.
Site officiel de Michael Moorcok (en anglais) : http://www.multiverse.org
Bibliographie : http://www.elbakin.net/fantasy/romans/championeternel.htm
Premières impressions livrées ici suite à la découverte d'un jeu qui fait beaucoup parlé de lui : "Descent : Voyage dans les ténèbres".
Ce titre propose un matériel luxueux avec de nombreuses figurines (en plastique malheureusement), des centaines de cartes, des décors modulables... Le packaging est "monstrueusement" impressionnant, le design superbe et le principe fédérateur : explorer un donjon en quête de richesse et de puissance (procédé qui a déjà largement fait ses preuves par le passé).
Le principe du jeu consiste à incarner un héros (guerrier, magicien, voleur...) et à "nettoyer" un dédale truffé de monstres et de pièges en tous genres. Parmi les joueurs, l'un d'entre eux incarnera le Seigneurs des Ténèbres : titre ronflant désignant la personne qui va gérer les actions des monstres et événements venant barrer la route des héros. Descent peut être qualifié de jeu "hybride" à mi-chemin entre le jeu de rôles et le jeu de plateau classique. Sa force vient du système de dés utilisé pour gérer les combats (qui représentent 95% des actions réalisées avec les déplacements). Les mêmes dés permettent de gérer à la fois les dommages, la distance de tir et les effets supplémentaires des armes ou sorts. Faire appel au hasard revêt donc une saveur particulière.
Descent reste fidèle à la tradition "porte, monstre, trésor" et à ses vénérables ancêtres Talisman ou Heroquest. Le but est de détruire le plus d'ennemis possibles pour récupérer de l'équipement, de l'or, des points de renommée et mener à bien sa quête. Le Seigneur des Ténèbres doit quant à lui réduire à zéro les points de renommée des héros. Les aventures, qui peuvent se jouer en campagne, développent une histoire très succincte permettant de créer une peu d'ambiance : "un vieil homme dans une taverne vous remet la carte d'un très ancien donjon". Pourtant, en entrant dans le vif du sujet, après deux parties, le jeu s'est avéré pour moi assez frustrant... soirée poisse ou déséquilibre des forces ?
Finesse et subtilité, pour la première partie l'équipe était composée d'un jeteur de sort et d'un rôdeur. Nous avons péniblement passé la première salle pour nous faire atomiser dans la seconde. Tout avait bien démarré mais nous sommes tombés sur un ogre (4 points d'armure) que nos faibles caractéristiques de dommages n'ont pas réussi gérer. Tous nos points de renommée ont été anéantis par le Seigneur des Ténèbres qui s'est acharné sur le héros qui en rapportait le plus : une des limites du jeu selon moi.
Seconde partie avec deux personnages de type "char d'assaut" axés sur la négociation post mortem : nous n'avons pas passé la première salle. La partie s'est avérée assez déséquilibrée car le Seigneur des Ténèbres a invoqué une profusion de créatures errantes pour un résultat de plus de 20 combats dès la première salle alors que le scénario en prévoit à la base six : le coût des cartes autorisant des invocations supplémentaires est-il adapté ?
Il faut avouer que le constat au final est mi-figue, mi-raisin car le jeu en lui-même est efficace et passionnant par sa dimension collaborative entre héros. Mais les deux fessées reçues dans ce scénario de base sont assez déconcertantes. Les deux équipes testées ont toutes les deux montré des faiblesses évidentes : soit en force de frappe, soit en déplacement. Comme les personnages sont tirés au hasard... pas de possibilité de composer une équipe complémentaire. La plus grande critique est certainement l'attribution des points de renommée qui gagnerait à être revue. Nous ne sommes pas encore au niveau de Talisman ou d'un Arkham Horror mais cela demande à être testé sur plus de parties.
Petits conseils : achetez des potions de soin dès le départ, protéger le héros qui rapporte le plus de renommée, ne traînez pas en route car cela laisse trop de temps au Seigneur des Ténèbres pour ses mauvais coups.
Site officiel du jeu : http://www.fantasyflightgames.com/descent.html
Editeur en France : http://www.descent.editions-ubik.com/
1. Cthulhu le 25-02-2008 à 11:02:25
preums !!
j'ai l'impression de reconnaitre cette belle guerrière issue de Runebound...
L'hyperspécialisation est nécessaire dans ce genre de jeux, auquel les personnages équilibré mi-figue mi-raisin ne pourront pas survivre... la protection du générateur de point de renommé est la clef du succès...
le désequilibre des forces de ce jeux est connu, il devient alors absurde de jouer si il n'y a pas au minimum 3 voire 4 aventuriers (.... ou chair à cannon)
2. Dr Tislof le 25-02-2008 à 17:23:31
Bin moi ça m'plait bien ce genre de scénario minimaliste. Et pis en créatures érantes et en seigneurs des tenebres, je m'y connait moi !!!
Alors, si le coeur vous en dit,j'espere pouvoir un jour tester ce jeu avec vous.
3. Antho le 27-02-2008 à 13:56:41
Effectivement, Descent reprend les personnages de Runebound et ce que tu dis est vrai mon cher Cthulhu concernant la protection du générateur de points de renommée... d'où une forte limite à la jouabilité. En tous cas, à deux héros c'est vraiment juste. Dans l'idéal, l'hyperspécialisation est une bonne option à condition d'avoir une équipe polyvalente (ce qui est peu probable en faisant appel au hasard pour choisir les personnages).
L'autre problème est que nous avons 5 points de renommée au départ à deux héros et qui si les héros tirés au sort rapportent 4 points au Seigneur des Ténèbres qui les extermine, le stock diminue très vite.
Quant à toi Docteur Tislof, on te fera signe en vue d'une prochaine partie.
4. Un habitant de fort fort lointain le 29-02-2008 à 13:37:37
Salut,
Je trouve le blog fort intéressant et notamment les rubriques concernant le Dalhia noir et tes impressions sur Descent A ce propos qui jouait le seigneur des ténèbres : joueur novice ou expérimenté ?
à+
5. Def le 29-02-2008 à 16:46:27
Le Saigneur des ténèbres c'était moi. Je ne suis pas un joueur expérimenté à Descent (peu de parties à mon actif), mais si on exclut ce jeu, on peut dire que je suis un habitué des différents mécanismes de simulation.
Les parties évoquées sont les 2° et 3° que j'ai livré (toujours en tant que Saigneur !) et la première était bien plus tendue que ça (j'avais battu les zéros à l'ouverture de la dernière salle).
Pour ma part je pense que le jeu est excellent, mais la limite de l'acharnage sur le PJ le plus rentable en points de conquête est indubitablement avérée.
Une autre limite est celle des points de vie des monstres et des dégats de zéros. Faire 10 de dommages à un type qui a deux points de vie c'est facile, et si à quatre joueurs il a 5 points de vie, ça sert toujours à rien.
Bref pour l'équilibre du jeu, les caractéristiques des monstres augmentent avec le nombre de joueurs, et on peut douter de l'efficacité de la mise en oeuvre de ce mécanisme. Un manque de playtest ?
En tous les cas ça demande plus de partie pour être confirmé ou pas. En attendant le jeu est quand même jouissif.
édité le 29-02-2008 à 17:46:47
"Ne peut-on penser que, jusqu'à un certain point, nous avons tous en nous une certaine capacité à faire le mal ? Ce sombre continent n'est-il pas caché en chacun de nous, tenu en laisse par la morale et un sain respect de la loi ?"
Si vous n'avez jamais lu le roman de James Ellroy ou vu sa récente adaptation signée Brian de Palma, je vous invite à vous plonger dans une des plus noire et mystérieuse affaire criminelle du 20ème siècle : l'affaire du Dahlia Noir. Ce drame a donné naissance à un véritable mythe et déchaîné les passions. De nombreuses théories ont été échaufaudées mais le crime n'a jamais été élucidé. A l'image d'un Jack l'éventreur ou d'un Zodiac, la recherche du véritable coupable intrigue et fascine autant les enquêteurs que le grand public. Mais qui était le Dahlia Noir ?
"The Black Dahlia" était le surnom donné à Elizabeth Ann Short et à l'affaire criminelle qui a entouré sa mort. Le corps de la jeune femme été retrouvé, mutilé, sectionné par le milieu, dans un terrain vague de Los Angeles le 15 janvier 1947. Agée de 22 ans, Elizabeth Ann Short s'était installée à Hollywood dans le but de devenir actrice. Son surnom de Dahlia noir viendrait soit de sa coiffure (ou d'une fleur qu'elle portait dans les cheveux), soit des vêtements noirs qu'elle portait quand elle a été assassinée. Il fait également référence au film "The Blue Dahlia" avec Veronica Lake sorti peu de temps avant le meurtre et dont l'intrigue est fondée sur l'assassinat d'une jeune femme et la recherche de son meurtrier.
Parmi les théories sur l'identité du tueur qui ont fait couler le plus d'encre, on peut citer celle du dernier petit ami en date de Short (Robert Manley), celle Jake Anderson Wilson (un alcoolique notoire), celle d'un médecin (le Docteur Bayley) ou celle de Steve Hodel dont la conviction profonde était que le docteur George Hill Hodel, son père, est le meurtrier du Dahlia Noir. L'affaire du Dahlia Noir débute pour Steve Hodel en 1999 à la mort de son père. A cette occasion, il reçoit des effets personnels de son paternel contenant quelques vieilles photos dont deux prises de vues représentant une belle inconnue aux yeux fermés, la chevelure parée de dahlias... C'est le début d'une enquête qui amènera Steve Hodel, un des meilleurs limiers du LAPD désormais à la retraite, à accuser son père de l'assassinat d'Elizabeth Short. Dans un ouvrage qu'il a écrit sur le sujet, il explique également comment, et pourquoi, alors que certains hauts pontes de la police locale soupçonnaient déjà son père en mars 1947, ils le laisseront s'enfuir et gagner l'Asie en 1950. Il raconte la corruption qui sévit à l'époque, les folles soirées des années d'après-guerre et la dérive de son propre père, qui s'avère être un tueur en série, vraisemblablement coupable de huit meurtres de femmes seules perpétrés aux alentours de Los Angeles entre juillet 1943 et octobre 1949.
Malgré cette dernière théorie, l'affaire n'a pas encore été déclarée résolue par la police de Los Angeles...
Si vous voulez en savoir plus :
Site en français : http://www.dahlianoir.fr/
Site en anglais : http://bethshort.com/
Bande annonce du film de Brian de Palma
Né le 24 janvier 1967 à Chicago de parents coréens, John commence à jouer du violon à partir de l'âge de 5 ans puis se met à la basse à 15 ans. Il va ensuite à l'école de musique Berklee College of Music située à Boston où il rencontre Mike Portnoy et John Petrucci. Avec le claviériste Kevin Moore et le chanteur Chris Collins, ils forment le groupe Majesty avant de se renommer, pour cause de nom déjà utilisé, Dream Theater.
Myung incarne sans doute la quintessence du jeu de basse dans le "métal prog" avec des lignes très puissantes et un niveau technique élevé. Il joue sur des modèles de guitares à 6 cordes : Yamaha RBXJM "Signature" et plus récemment Music Man Bongo. Auparavant, il a oeuvré sur une basse de la marque Tung et à ses débuts, sur une Music Man Stingray 4 cordes et une Tobias 6 cordes. Il maîtrise en outre un instrument à 12 cordes nommé le stick Chapman, création hybride qui se joue en tapping et permet d'utiliser les fréquences de la basse et de la guitare. Au niveau amplification, John Myung a longtemps fait confiance à Mesa Boogie avant de passer plus récemment sur SWR. La marque de cordes qu'il utilise est D'Addario.
Le jeu de John Myung est caractérisé par une utilisation du tapping, des harmoniques et des montées de gammes très rapides. Il apprécie particulièrement le jeu en contre point et il lui arrive plus rarement de nous offrir quelques soli. Les principales influences de John Myung sont Chris Squire (bassiste fondateur du groupe de rock progressif Yes), Steve Harris (bassiste mythique d'Iron Maiden) et Geddy Lee (bassiste de Rush). Il aime également Jane's Addiction, King's X et les Red Hot Chili Peppers autant que le classique ou le blues.
En plus d'être le bassiste de Dream Theater, John Myung a monté quelques "sides projects" dont Platypus avec Rod Morgenstein (Dixie Gregs) à la batterie, Ty Tabor (King's X) au chant et à la guitare et Derek Sherinian au clavier. Le groupe est ensuite devenu Jelly Jam. John a également fait une apparition aux cotés de Sean Malone, un autre bassiste virtuose dont nous aurons l'occasion de reparler...
Au niveau de la philosophie personnelle, John est une personne humble et réservée. Il est à la fois altruiste et philanthrope. Dans une interview, il explique comment l'expérience musicale permet de se remettre en question. A travers la composition et l'écriture des paroles du titre "Trial of Tears", John évoque la façon dont "notre propre perception de l'ego peut emprisonner et altérer notre vision des choses, mais aussi nous faire réaliser que la vie est courte et qu'elle nous pousse à prendre des décisions. Nous devons aussi apprendre à gérer les regrets tout en allant de l'avant". Enfin, il y a ce passage "You're not much better than the man you hate" qui est à méditer...
Appréciant particulièrement d'interpéter la musique que John Myung compose pour Dream Theater, je vous proposerai sans doute un jour une vidéo de cette expérience. En attendant, je vous laisse découvrir le phénomène avec deux vidéos et quelques liens.
Article paru dans Basse Magazine de septembre 2005 :
Site Officiel de Dream Theater : http://www.dreamtheater.net/
Your Majesty : fan club français de Dream Theater : http://www.yourmajesty.net/
Vidéo - Instrumedley part 1
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